Lâcher prise : une leçon de sérénité en pleine nature.

L’hiver dernier, je passais une semaine à Chamonix, un lieu qui devait être ma nouvelle demeure pour l’été 2023. Malgré les conditions hivernales peu clémentes, avec des températures avoisinant les -5°C et une épaisse couche de neige, mon amour pour la course à pied m’a poussé, accompagnée de mon partenaire, à partir à l’aventure. Le ciel était d’un bleu éclatant, et les rayons du soleil semblaient nous encourager à chaque pas.

Colère

Le dénivelé n’était pas particulièrement exigeant, atteignant à peine les 400 mètres, mais avez-vous déjà essayé de courir sur la neige ? Moi, qui aime généralement tout contrôler, j’ai dû faire face à une réalité inattendue. Courir sur la neige est tout sauf une promenade de santé, croyez-moi. On n’avance pas de la même manière que sur un sol sec et stable. Cela peut sembler évident depuis le confort de votre fauteuil, devant votre écran, mais lorsque vous êtes en train de lutter contre le froid glacial et que chaque foulée en montée semble vous faire reculer de deux pas, votre esprit devient moins compréhensif. Des B… de M… se mêlent aux pensées : « Pourquoi diable me suis-je mise dans cette situation ? »

 

Déception

Il est important de noter que je ne suis pas une athlète professionnelle, la course est pour moi un moyen de décompresser, de m’évader. Sur le moment, j’ai eu l’impression de rater complètement cet objectif. Mes quadriceps me faisaient souffrir, le terrain instable m’obligeait à m’épuiser pour maintenir un rythme acceptable, et la frustration montait de ne pas avancer comme je le souhaitais. Je me sentais maladroite et empotée, du moins c’est ce que je pensais, même si en réalité, je ressemblais peut-être plus à une biche égarée qu’à une personne maladroite…

Presse pause

Et puis, soudainement, j’en ai eu assez. J’ai décidé de m’arrêter un moment. J’ai pris le temps de contempler la vue magnifique, la montagne majestueuse, la forêt enneigée. Je me suis permis de ressentir la douce caresse des rayons du soleil sur ma peau, de m’imprégner de ce ciel bleu sans nuages. La neige qui m’exaspérait jusque-là s’est transformée en un manteau blanc éclatant, donnant à tout le paysage un aspect féérique. C’est à ce moment-là que je me suis rappelée de l’intention de ma sortie : me faire du bien et profiter de la beauté qui m’entourait. Quel rapport avec la performance, la vitesse ou le chronomètre ? Aucun.

Lâcher prise... enfin

Fortifiée par cette prise de conscience, j’ai repris ma route le cœur léger, accompagnée d’une petite voix intérieure qui murmurait : « Quand tu acceptes de lâcher prise sur le fait de ne pas avoir de prise, tout devient plus léger, n’est-ce pas ? » Et c’était tellement vrai ! Une fois que mon esprit avait compris cela, mon corps a pu s’adapter à la situation. Mes foulées sont devenues plus petites, plus légères, mes chevilles ont trouvé leur rythme sur ce terrain instable, mes épaules se sont relâchées, ma respiration est devenue plus ample, et mes muscles ont retrouvé leur efficacité grâce à l’oxygène frais de la montagne. Mon cœur s’est apaisé, et enfin, j’ai pu ressentir la joie authentique de cette sortie hors du commun et apprécier la splendeur de l’espace qui s’offrait à moi.

« Lâcher prise, ce n’est pas abandonner, mais accepter et se détacher de ce qui ne dépend pas de nous. » – Eckhart Tolle

Le cadeau de l'acceptation

Finalement, Chamonix n’est pas devenu mon lieu de résidence permanent… La vie a ses propres plans, et parfois, malgré tous nos efforts et nos intentions, les choses prennent des tournants inattendus. Pourtant, cette expérience m’a rappelé la valeur de l’acceptation, une leçon que je continue à mettre en pratique dans ma vie.

Bien que Chamonix ne soit pas devenu ma maison, les souvenirs de cette aventure et de bien d’autres vécues là-bas, restent précieux. Ils me rappellent que même lorsque les circonstances ne sont pas celles que nous avions espérées, il y a toujours quelque chose de beau à découvrir, à apprécier et à embrasser. C’est en lâchant prise sur nos attentes rigides et en acceptant ce qui est que nous pouvons trouver la paix intérieure et la gratitude pour le chemin que nous parcourons, qu’il soit enneigé, escarpé ou tout simplement différent de ce que nous avions imaginé.

Ainsi, lâcher prise sur le fait de ne pas avoir de prise reste une leçon précieuse que je chéris et que je partage avec vous aujourd’hui. Peu importe où la vie nous mène, que ce soit à Chamonix ou ailleurs, l’acceptation nous guide vers une vie plus paisible et plus épanouissante.

Si vous vous reconnaissez dans cette article et avez besoin d’un accompagnement, pour apprendre à lâcher prise, nous pouvons travailler ensemble. Prenez rdv pour un appel découverte GRATUIT afin d’en savoir plus.

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Sylvie Heuchamps

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